Conseil du 28/10/2010 Interventions d'Anne-Noëlle Quillot

Point 7 : Modification n°3 du Plan Local d’Urbanisme de la ville de Metz

En ce qui concerne le point n°3 relatif au terrain de l’ancien tri postal :J’ai pris connaissance du dossier de l’enquête publique et en particulier des remarques des habitants qui se sont exprimés, puis du compte-rendu de la réunion publique que vous avez tenue, et j’ai  constaté que vous avez répondu à un certain nombre d’interrogations relatives au projet de construction d’immeubles de  la société BATIGERE (ces riverains proposaient d’y créer un espace de verdure et de jeux), et aux précautions à prendre en matière de qualité de construction,  en particulier en  raison de la proximité des voies de chemin de fer

Cependant il n’y a pas eu de réponse en ce qui concerne le futur stationnement des 200 véhicules au moins qui vont accompagner l’installation des occupants de 120 logements. Vous proposez, étant donné l’impossibilité de construire des parkings en sous-sol, un stationnement, moyennant finances  au parking Maudhuit, à 10mn à pied.

S'imaginer qu'on va créer un quartier durable en décidant de proscrire le stationnement est un leurre qui met en évidence l'absence de réflexion globale et la méconnaissance des récentes études sur les mobilités urbaines.

 De surcroit, ne pas accorder au logement social  les mêmes prérogatives en matière de stationnement que pour le logement du secteur privé est une discrimination.

Il y aurait lieu de traiter le problème de façon globale et équitable au niveau de la Ville et des flux de déplacements, pour lesquels il n’y a  toujours pas à ce jour une étude réelle et sérieuse basée sur les besoins actuels et prospectifs.

Point 9

Cette parcelle qui se situe derrière les bâtiments de la CCI (en biais) est en plein dans une zone déjà très saturée, ou en plus se prennent actuellement des habitudes de circulation suite aux déviations de l'avenue de Strasbourg.

Augmenter les flux et stationnements dans ce secteur ne fera que pénaliser les habitants déjà très mécontents en raison des problèmes de stationnement, de l’occupation des trottoirs,d’une visibilité très faible aux carrefours, et d’une circulation serrée dans des voies étroites.

La ville peut-elle obtenir d'un promoteur privé des garanties de construction de parkings à la hauteur de son activité ? Si oui aura-t-elle ces exigences ? Et celles-ci sont-elles réellement possibles à imposer au regard de la loi ?

Densifier ne veut pas dire pénaliser le cadre de vie. On doit pouvoir imposer au promoteur desrègles qui compensent la destruction des espaces verts au sol : les solutions techniques existent, comme les toitures végétalisées très utilisées par nos voisins européens qui présentent en outre l'avantage d'économiser l'énergie. Or quel promoteur serait mieux placé pour expérimenter ces nouveaux procédés que  la Fédération du bâtiment et des travaux publics.

Ce quartier récent et toujours en évolution doit être digne de l'image que Metz entend se donner dans le cadre de l'Agenda 21. Il s'agit donc de ne pas persévérer dans l'erreur et de ne pas la reproduire.

Point 10

Etant riveraine de ces espaces, je me réjouis de ce projet de vente et de réaménagement très bien conçu et de nature à remédier aux désagréments dont se plaignent les habitants des immeubles voisins : stationnement anarchique, dégradations de tout ce petit square où on constate une pratique sauvage et quasi quotidienne de dépôt des ordures. L’état d’abandon de

 ce secteur ne faisait qu’accentuer sa dégradation progressive et j’avais interpellé en 2008 votre adjointe aux espaces verts et à la propreté sur ce sujet.

 Cependant, pour aller au bout de la démarche avez-vous envisagé des mesures d’accompagnement, par exemple, comme vous en avez la possibilité, en promulguant par arrêté l’obligation de ravalement des façades des immeubles entourant cette placette. Il semble, d’après les éléments que j’ai recueillis, qu’il s’agisse de deux copropriétés qui n’ont pas réussi jusque là à se mettre d’accord sur des travaux indispensables, et l’état de dégradation de ces immeubles aux façades sales, tâchées de peintures, aux balcons en mauvais état, serait de nature à diminuer les effets de ce projet qui apportera une importante amélioration de l’environnement dans ce quartier des Isles.