Rénovation urbaine : une autre réalité

 

Motion 13. GPV

 

Monsieur le maire, chers collègues,

 

 

La recomposition urbaine du quartier de Borny est en cours depuis 2006. .

 

L’opération de rénovation urbaine en cours d’achèvement financée en partie par l’ANRU a permis, dans un objectif de mixité sociale en particulier, la démolition et la reconstruction, essentiellement sur d’autres sites, de 450 logements sociaux.

 

Vous avez écrit, madame l’adjointe chargée du logement, le 17 décembre 2009, dans le rapport présenté au conseil municipal relatif à l’avenant signé avec l’agence nationale de rénovation urbaine, que

« Changer durablement l’image du quartier de Metz-Borny, améliorer la vie des habitants dans toutes ses dimensions, leur ouvrir des perspectives d’insertion économique et sociale dans de bonnes conditions, sont autant d’effets concrets de l’action que mène la municipalité au coté des acteurs du projet de rénovation urbaine ».

 

Mais il y a eu dans ce quartier, au fur et à mesure que le projet de rénovation urbaine sur le parc public, qui représente 50% des logements du quartier, a avancé, un basculement de la pauvreté, des immeubles de bailleurs sociaux vers les immeubles de bailleurs privés ou de copropriétaires-occupants. Des études récentes ont constaté sur ces immeubles une dégradation du bâti, une dévalorisation foncière, aggravées par une précarisation accrue des ménages, propriétaires ou locataires, ainsi que la persistance de problèmes de gestion et d’impayés.

Plusieurs copropriétés ne sont plus entretenues et basculent vers des zones de non droit.

 

Une pré-étude menée par le PACT-ARIM en 2010 révèle que 7 copropriétés (sur 35) représentant 450 logements, avec environ 1 100 occupants (dont 70% de propriétaires) doivent être traitées de façon prioritaire car elles vivent des dysfonctionnements importants ou sont en situation critique. On y décrit des phénomènes de dégradation du bâti et de dévalorisation sur le plan immobilier, social et urbain

 

Nous avons par ailleurs approuvé lors du CM du 30 juin dernier le financement de la phase d’étude  pré-opérationelle qui doit succéder à l’étude du PACT ARIM Lorraine, en vue de recourir à des dispositifs d’intervention plus globaux, intégrant une requalification du bâti par l’intermédiaire d’une « OPAH Copropriétés » et une procédure préventive des difficultés financières par l’intermédiaire d’un mandataire ad hoc.

 

Alors je voulais vous demander à vous Monsieur le Maire, et à Madame Kaucic, votre adjointe chargée du logement, quels délais vous envisagez  pour que des actions soient mises en place sur ces copropriétés, voire également sur les immeubles du parc public des tours du Limousin (où il y aurait 50% de logements vides), et de la cour du Languedoc, qui sont eux aussi en difficulté

 

En effet j’ai été fort alarmée que le catalogue-bilan que vous distribuez actuellement à nos concitoyens soit sur ce sujet fort éloigné des réalités puisque vous vous contentez d’annoncer, page 67, sous le titre « réalisation d’une étude de l’habitat privé sur le quartier de Borny » j’ouvre les guillemets : qu’une étude est actuellement en cours pour permettre de définir les actions à mener en faveur des propriétaires qui peuvent rencontrer des difficultés au quotidien, pour le recouvrement de leur loyer, ou la réalisation de travaux dans leur appartement ». Ce qui, vous l’admettrez, me semble plutôt un euphémisme pour décrire la situation actuelle de l’habitat privé sur le quartier de Borny, et les difficultés que rencontrent les propriétaires bailleurs, leurs locataires et les propriétaires occupants.

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